mercredi 31 décembre 2014

Une bonne et heureuse année

Une bonne et heureuse année à chacun et à chacune d'entre vous, sans torture, sans violence, et sans coercion.

Et si on acceptait de communiquer avec ceux qui nous contredisent en laissant au vestiaire les préjugés, les diplômes, les étiquettes ? C'est une invitation que je lance à tout promoteur de la psychiatrie de débattre avec moi.

Février 2014:
Naissance du blog "dé-psychiatriser".


Septembre: Le blog est bien avancé.
Je rejoins le groupe les Indignés de la Psychiatrie sur facebook.
J'écris à mon député pour faire appliquer la CDPH ONU en France.
J'écris aussi au journaux pour dénoncer les abus psychiatriques: Quotidien du Médecin, Sciences Humaines, Marianne, le Canard Enchainé, Revue Esprit. Pas de réponse.

Octobre:
Relance de mon député.

Novembre:
Ecrit au président Hollande, qui répond poliment sans s'engager sur rien.
Ecrit sur les abus psychiatriques à la Haute Autorité de Santé, et au Comité Consultatif National d'Ethique, pas de réponse.
Ecrit aux journaux: Quotidien du Médecin, le Monde Diplomatique, Libération, l'Express, le Point, le Figaro, Marianne, le Canard Enchainé, Sciences Humaines, Science et Vie. pas de réponse.

Décembre:
Entretien au secrétariat de mon député, promesses de donner suite.
Echange de mail avec le député Denys Robiliard, mais sans suite.
Le blog est fourni maintenant avec un trentaine de bons articles illustrés, référencés.
3000 pages vues.

jeudi 18 décembre 2014

Confiance et contrainte en psychiatrie : l'ultime contradiction

Je partage cette présentation d'Anne-Laure Donskoy sur la coercion en psychiatrie faite au 5ème évènement ONU "Les européens oubliés" consacré aux droits des personnes handicapées.

http://www.europe.ohchr.org/SiteCollectionImages/Events/Disabilities%20symposium%20October%202014/Anne%20Laure%20Donskoy.pdf
 
La page internet de l'évènement:
http://www.europe.ohchr.org/EN/Pages/HRofPersons%20withDisabilities.aspx

C'est un document qui ne laisse pas indifférent.

mercredi 3 décembre 2014

Pourquoi la psychiatrie française torture-t-elle ses victimes en 2014 ?

Par Luc.

4/3/2013 Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve: le rapporteur special sur la torture demande d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire.
Raport UN sur la torture psychiatrique

En France, on enferme de force pour un oui ou pour un non, on drogue de force à doses extrêmes avec des produits destructeurs, on attache, on isole, on humilie, on menace, on electrochoque. Les victimes sont les personnes les plus faibles, les enfants et les personnes handicapées. Elles sont traumatisées, droguées de force, stigmatisées et vivent dans la peur. La justice et la police sont au service des charlatans.
 
Comprendre: Rapport parlementaire 2013 Santé mentale et avenir de la psychiatrie, dit rapport Robiliard: http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1662.asp

Un rapport au service d'une idéologie, qui ignore les victimes de la psychiatrie, ses critiques, ainsi que les conventions ONU

Le rapport donne une fausse impression de consensus. Il ignore la voix des victimes et des survivants de la psychiatrie, qui s'expriment pourtant au travers des associations, mais ne considère que les demandes de ceux qui prétendent s'exprimer au nom des usagers eux-mêmes, en particulier psychiatres et associations de familles. Le rapport ignore les critiques de la psychiatrie, ainsi que les efforts alternatifs de prise en charge des besoins. Le rapport ignore les conventions ONU droits des personnes handicapées et convention contre la torture.


Le système psychiatrique est opaque

Le rapport me parait pauvre en statistiques et en graphiques. Un paragraphe de l'introduction détaille les coûteux efforts bureaucratiques entrepris et avoue qu'ils n'aboutissent pas. Par exemple:

p9: [Enquête RAPSY] "Les résultats obtenus ont été parcellaires, c’est pourquoi, cette enquête n’a pas été renouvelée."

plus loin, on lit:

Le docteur Philippe Leborgne, médecin de santé publique à la Direction générale de la santé (DGS) (1), a reconnu qu’il fallait travailler sur le système d’information puisque actuellement les données n’étaient pas harmonisées de la même manière sur le territoire.

Il me semble évident que le système psychiatrique, dans son ensemble, est opaque. On est tenté de penser que cette opacité est entretenue délibéremment par la profession. C'est inadmissible parce que l'opacité masque aussi l'ampleur des abus de maltraitance et de torture commis dans les institutions.


Le rapport parlementaire représente une profession de foi envers une idéologie
Le texte est long, mais la lecture de l'introduction suffira. Je cite:

"Les maladies psychiatriques, quant à elles, recouvrent des pathologies hétérogènes, comme notamment la schizophrénie, les conduites suicidaires ou les troubles du comportement. Ce sont des maladies multifactorielles, définies par un terrain génétique et des facteurs environnementaux déclenchant, aux conséquences sévères pouvant entraîner une mortalité prématurée et des handicaps associés."

Voilà la profession de foi, la croyance en une idéologie mensongère, pseudo-scientifique.

"Les maladies psychiatriques": ce concept ne correspond pas à la réalité. Une maladie qui n'est pas somatique n'est pas une maladie, c'est une demande autre. Comme par exemple une demande contraceptive adressée au médecin. Je propose de considérer que les "maladies psychiatriques" ne sont pas des maladies mais plutôt des demandes psycho-sociales personnelles, particulières.

"Pathologies hétérogènes": On s'efforce de ne pas réaliser ce qui précède en utilisant des expressions confuses.

"La schizophrénie": le terme schizophrénie (Bleuler 1908) désignait à l'origine les démences précoces, généralement syphilitiques, puis c'est devenu l'observation de la "discordance" ou "dissociation", disons incohérence, une sémiologie qui serait fréquemment la manifestation d'un conflit intériorisé ou peut-être d'une immaturité. On observe cela en particulier chez les victimes de la contrainte psychiatrique, qui sont généralement traumatisées par l'expérience. Par assimilation, les psychiatres désignent aussi comme schizophréne toute personne qui décrit des phénomènes psychiques de type voix intérieure et apparentés, sans qu'un tel phénomène n'ait été compris, ni son caractère anormal démontré. Plus tard, par extension, les psychiatres désignent comme schizophrène toute personne qui leur est présentée et chez qui ils détectent une association variable des critères psycho-sociaux définis dans des ouvrages comme le DSM. Le monde psychiatrique admet généralement la théorie selon laquelle de tels "diagnostics" correspondent à une ou plusieurs maladies somatiques du cerveau, à caractère génétique ou environnemental non précisé. Les psychiatres placent ce concept dans le tiroir plus vaste de la "psychose" ou "névrose psychique" (Karl Constatt, 1841), c'est à dire des clients qui nient la légitimité de leur enfermement et qui ne coopèrent pas, et qu'il faut donc contraindre à coopérer et à reconnaître leur "maladie", par des contentions et du harcèlement moral, et aujourd'hui surtout au moyen de la chimie. Mon opinion: la schizophrénie est une affaire à 99% pseudo-scientifique, et il ne me parait pas légitime d'imposer quoi que ce soit à quiconque au nom d'un tel concept. Au contraire, une prise en charge modeste, faite de respect et de communication serait plus appropriée (comme l'approche de Dialogue Ouvert).

"Les conduites suicidaires": Le suicide n'est pas équivalent à un problème de santé, mais il s'agit d'un geste. Le médecin peut être choisi comme coordinateur de la prise en charge psycho-sociale des tentatives de suicide, mais ce n'est pas forcément le meilleur choix. Si les gestes suicidaires sont automatiquement assimilés à des maladies, et hospitalisés comme tels, c'est tout à fait abusif, et nuisible, en particulier parce que la psychiatrisation est basée sur la coercion et la négation du geste par une chimiothérapie à doses extrèmes. On aboutit à des pratiques de torture et de punition psychiatrique, avec traumatisme, complète non-communication, danger sur la vie des patients et opacité dans les rapports des établissements abusifs.

"Les troubles du comportement": Ce fourre-tout correspond souvent à des demandes qui ne viennent pas de la victime elle-même mais de ses proches ou des agents de l'état. Il s'agit alors de demandes faites au nom d'un prétexte psychiatrique, et destinées à corriger des comportements jugés insupportables, généralement par la coercion, la neutralisation chimique, la punition et la menace, tout cela déguisé en soins. Un tel concept de maladie psychiatrique des comportements piétine les droits de l'homme. Par exemple: Est-ce une maladie que de se faire tatouer ? Est-ce une maladie que de s'intéresser au bouddhisme ? Est-ce une maladie que de manifester ? C'est au nom de ce concept qu'on a psychiatrisé l'homosexualité ou la dissidence.

"Des maladies multifactorielles...": Ce blabla pseudo-scientifique s'explique un peu plus loin: il existe une logique de remboursement des services offerts et d'aide pour handicap qui n'est débloquée qu'au moyen de l'affirmation d'un diagnostic médical. Tout le non-sens psychiatrique pourrait être évité si la bureaucratie appliquait simplement une politique de prise charge et de remboursement des demandes d'aide psycho-sociale sans recourir à la notion de maladie. C'est là tout le bidonnage diagnostique de la psychiatrie: il faut un diagnostic pour recevoir des "soins" psychiatriques et justifier les abus ainsi que les frais médicaux plus ou moins lourds liés à une réponse inappropriée.


Une demande psycho-sociale légitime est assimilée à un problème médical, une charge coûteuse, un ennemi à éliminer.

Je cite, p8: [En 2007] "La Cour des comptes, quant à elle, a évalué le coût économique et social de ces pathologies à environ 107 milliards d’euros par an."

Ici le mot-clé est "pathologies": 'C'est l'assimilation, par défaut, de toute demande psycho-sociale à une "maladie" psychiatrique, et son cortège de déresponsabilisation, de pharmacologie, de négation de sa dimension humaine, personnelle, spéciale, et avec son risque de pérennisation, d'acceptation forcée du rôle social de malade dépendant et drogué, désespéré, de discrimination qui s'ensuit, d'assimilation abusive à de la dangerosité, et tout cela pour un coût humain qu'il est impossible de chiffrer.

Cette mécanique revient à désigner la personne comme un problème, une charge négative, péjorative, un ennemi qu'il s'agit de réduire voire d'éliminer, au lieu d'entreprendre une démarche ouverte d'identification de ses besoins.

Les demandes d'aide psycho-sociales sont légitimes, personnelles et variées, mais leur prise en charge financière correspond à des décisions politiques qu'il faut considérer sereinement, et, à mon avis, sans discriminer. Je pense que les politiques ne doivent pas être otages d'une corporation de charlatans arqueboutés sur une idéologie dépassée.


La démarche qualité est refusée car elle expose l'imposture psychiatrique

p12 "Le docteur Jean Oury, directeur de la clinique de La Borde et le Collectif des 39, d’autres usagers et psychiatres ont mis en cause la Haute Autorité de Santé (HAS). Ils considèrent les certifications comme chronophages, entraînant des frais à la nécessité discutée. Surtout, ils pensent qu’elle met en oeuvre un processus de normalisation reposant sur une médecine basée sur les preuves dont ils récusent la pertinence en matière psychiatrique."

La HAS fait son travail en proposant des certifications qualité. Cette démarche est rejetée par les psychiatres non pas pour des raisons de coûts (prétexte), mais simplement parce qu'elle expose l'imposture fondamentale de la psychiatrie. C'est à dire s'accaparer la prise en charge des demandes psycho-sociales, au moyen de drogues et de coercion, et prétendre.

La psychiatrie n'est pas de la médecine, et la psychiatrie n'est pas scientifique. Pour ces raisons, la médecine basée sur des preuves ne peut aboutir qu'à exposer la psychiatrie comme une imposture, et c'est pourquoi ces psychiatres la refusent.


Un tissu de contradictions, et le refus de considérer le modèle social

p10 "Lors de son audition (1), le docteur Christian Muller, président de la Conférence nationale des présidents des commissions médicales d’établissements des centres hospitaliers spécialisés, est revenu sur l’émergence de cette notion de santé mentale qui, selon lui, risque de diluer les soins : « Être malheureux ne relève pas du soin. »

Si j'ai bien compris, ce psychiatre prétend s'occuper des demandes psycho-sociales, mais uniquement selon un modèle médical... C'est un peu comme si l'on vous disait: "Je veux bien vous enfermer, vous droguer et vous électrochoquer pour vos idées noires, mais vos raisons et vos sentiments ne m'intéressent pas."

Plus loin: "Les réflexions de votre Rapporteur privilégieront la prise en charge des maladies mentales"

C'est à dire que le rapport va être construit sur cette contradiction, et qu'il nie le modèle social du handicap, basé sur les droits de l'homme, sans discrimination, pourtant recommandé par les conventions ONU, comme la CDPH.



Notes:

Isolement et contention dans les établissements de santé mentale France
Le rapport 2016 de la Controleure générale des lieux de privation de liberté:
http://www.cglpl.fr/2016/isolement-et-contention-dans-les-etablissements-de-sante-mentale/

Rapport thématique torture et soins du 1/2/2013 du rapporteur spécial contre la torture à l'ONU:
http://antitorture.org/wp-content/uploads/2013/03/A.HRC_.22.53_English_Thematic_Healthcare.pdf 

Rapport de visite 2010 des établissements français par le Comité de prevention de la torture du conseil de l'Europe :
http://www.cpt.coe.int/documents/fra/2012-13-inf-fra.htm
(cet organisme financé par les états signale de nombreux abus: que serait-ce si il était indépendant ?)

Même le journal Le Monde s"émeut:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/04/19/selon-le-conseil-de-l-europe-un-usage-abusif-de-l-isolement-dans-les-hopitaux-psychiatriques-francais_1687842_3224.html

Une interview du député Denys Robiliard dans Liberation qui confirme la dérive abusive:
http://www.liberation.fr/societe/2013/12/25/on-assiste-a-une-forte-derive-de-la-psychiatrie_968916

Des prises en charge modestes, avec respect de la personne, et communication, sont possibles:
Open Dialogue (Finlande)

La coercion dénoncée:
"Coercion as cure" Thomas Szasz, 2007

Sur la schizophrénie, des livres gratuits:
"Understanding Psychosis and Schizophrenia" The British Psychological Society Nov 2014, 180 p. https://www.bps.org.uk/…/understanding_psychosis_-_final_19… www.bps.org.uk bps.org.uk

"Punishing the patient" de Richard Gosden, 2001

La psychiatrie est pseudo-scientifique:
http://www.evolutionnews.org/2013/05/how_a_scientifi071931.html

Sur les pseudo-diagnostics psychiatriques et l'étiquetage discriminant:
Labellisations psychiatrique: les dossiers de Mind Freedom:
http://www.mindfreedom.org/kb/mental-health-abuse/psychiatric-labels
http://www.mindfreedom.org/kb/mental-health-abuse/psychiatric-labels/not-mentally-ill

Une théorie sur le diagnostic qui stigmatise:
http://www.winmentalhealth.com/mental_illness_stigma_labeling_theory.php

Schizophrenie est un terme invalide:
http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/6033013.stm
http://www.mindfreedom.org/kb/mental-health-abuse/psychiatric-labels/bbc-schizophrenia-term-use-invalid

jeudi 27 novembre 2014

Les dérives sectaires de la psychiatrie française

Par Luc.

Cela a commencé comme une boutade: Quelle est la secte la plus abusive en France ?
Réponse: la psychiatrie.

Abus : coercion psychiatrique, arrestation publique, dégradation par étiquetage, contention, isolement, drogue sans consentement ni information.

Conséquences : traumatismes sévères, séquelles, dommages neuro-cérébraux, dépendances, destructions d'affections et de perspectives socio-professionnelles.

Victimes : enfants, personnes faibles, adultes, personnes âgées.

Coupables : psychiatres.

Nom de la secte qui abuse, le plus, et de très loin : la psychiatrie, la sacro-sainte psychiatrie française, charlatanerie et religion d'état. Prétexte pour tous ces abus: une pseudo-science, qui se dispense de prouver quoi que ce soit par une prise de sang ou par l'imagerie, qui s'est construite sur les prétentions réductrices et déshumanisantes des responsables des asiles, et qui ne s'excuse pas pour les abus pratiqués.


Les critères de la Miviludes

En France, on n'aime pas les sectes. Il y a même un organisme d'état chargé de les combattre. C'est la Miviludes, payée avec l'argent des contribuables pour "lutter" contre les dérives sectaires. Mais la Miviludes semble bien embarassée quand il s'agit de définir ce qui est secte, ce qui est religion, et ce qui est simple opinion. L'organisme définit donc dix critères qui permettront d'identifier une dérive sectaire.

Site de la Miviludes:
http://www.derives-sectes.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/comment-la-d%C3%A9tecter

Les dix critères de la dérive sectaire selon la Miviludes:
  • la déstabilisation mentale
  • le caractère exorbitant des exigences financières
  • la rupture avec l’environnement d’origine
  • l’existence d’atteintes à l’intégrité physique
  • l’embrigadement des enfants
  • le discours antisocial
  • les troubles à l’ordre public
  • l’importance des démêlés judiciaires
  • l’éventuel détournement des circuits économiques traditionnels
  • les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics

C'est là où c'est amusant, parce que huit sur dix de ces critères peuvent s'appliquer très bien à la psychiatrie française:

- La déstabilisation mentale: elle est réalisée par l'entretien psychiatrique et par la drogue psychiatrique: imposer sans preuve biologique un pseudodiagnostic terrifiant à vie, diminuer les défenses par la drogue, les menaces, la contention, l'isolement, les efforts de reconditionnement dans l'acceptation du pseudodiagnostic psychiatrique, dans la soumission et l'observance de la prise de drogue: effet d'annihilation de la volonté.

- Le caractère exorbitant des exigences financières : voir les émoluments des psychiatres dans le privé, il est courant qu'une consultation coûte 60 euros ou plus. Pour parler un peu. Et cela ne sert à rien, on doit reprendre rendez-vous aussi sec.

- La rupture avec l’environnement d’origine : réalisée par l'hospitalisation sans consentement et par la mise à l'écart de la société au moyen du diagnostic psychiatrique. Tout le monde fuit celui ou celle qui est diagnostiqué(e) psychiatrique et n'a plus de rapports simples et francs avec cette personne, surtout si la drogue psychiatrique est perceptible dans le discours et le comportement.

- L’existence d’atteintes à l’intégrité physique : dommages neurologiques par la drogue médicamenteuse, la contention, les complications, voire les électrochocs.

- L’embrigadement des enfants : C'est la prescription en pédo-psychiatrie qui fait des enfants des drogués, et incite les autres enfants à se droguer aussi avec les drogues psychiatriques.

- L’importance des démêlés judiciaires : nombreuses main-levées ordonnées par le juge en hospitalisation sans consentement, nombreux abus, la plupart non jugés.

- L’éventuel détournement des circuits économiques traditionnels: les cotisations obligatoires s'alourdissent sans bénéfice prouvé pour la société, mais avec bénéfice pour Big Pharma, les multinationales des médicaments.

- Les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics : lois d'hospitalisation et de droguage forcé, taillées sur mesure avec les mots de l'idéologie psychiatrique, en déni des droits de l'homme, police au service de la prescription forcée, détournement politique de la demande sécuritaire au service d'une charlatanerie dont les bénéfices sécuritaires n'ont jamais été prouvés.



Quant aux deux critères restants, discours antisocial et troubles à l’ordre public, ils ne sont évidemment pas remplis par la psychiatrie, parce que celle-ci est déjà une religion d'état.


Notes:
Sur le recrutement de nouveaux adeptes (dits "patients") par la religion psychiatrique:
Anatomy of an epidemic, par Robert Whitaker, 2010

La sainte psychiatrie française: on a déjà Saint Pinel, et Saint Esquirol, qui ont leur statue. Le prosélytisme, c'est la promotion de la "santé mentale", le dépistage et la prévention des "maladies mentales" pour tous. La peur de l'enfer c'est la peur de la folie. L'entrée en religion, le baptème, c'est le diagnostic psychiatrique. La sortie de religion, ce n'est pas prévu, on ne peut pas contester un tel diagnostic. La sainte hostie, c'est la pilule psychotrope. La confession c'est l'entretien psychiatrique. La rémission des péchés, c'est l'irresponsabilité pour "troubles mentaux". Le couvent où l'on enferme les indésirables, c'est l'hôpital et la drogue psychiatrique. La torture des sorcières, c'est la torture psychiatrique des internés non-consentants, pratiquée pour les soumettre. Les croisades ce sont les efforts de diffusion mondiale de l'idéologie psychiatrique: oui, menées par l'OMS. Et la dénonciation des hérésies, pardi, c'est le travail de la Miviludes. Mais tous ces efforts n'ont rien de scientifique, en réalité c'est culturellement spécifique, et essentiellement chrétien: "sauver les âmes". C'est étouffant pour la société, et c'est abusif et destructeur pour les victimes d'un tel système.


vendredi 21 novembre 2014

Le piège de la santé mentale

La santé mentale en Angleterre, 1655.

Il faisait l'unanimité en matière de santé mentale, d'éxécuter en place publique les sorcières désignées comme telles par des professionnels agréés.

La santé mentale en France, 2014.

Il fait l'unanimité en matière de santé mentale, d'enfermer, de droguer de force, de pratiquer la contention et l'isolement, voire les électrochocs, sur des psychotiques désignés comme tels par des professionnels agréés.


pendaison publique de sorcières, image wikimedia

Les sorcières étaient des hommes et des femmes comme vous et moi, qui faisaient l'objet de dénonciation. Après cela c'était l'engrenage, arrestation, torture, exécution: ces victimes étaient les sacrifices humains d'une idéologie.


Aujourd'hui une autre idéologie pratique d'autres sacrifices humains, tout aussi aberrants. Le même type d'engrenage sévit en France: dénonciation par autrui, désignation comme personne nécessitant des soins, hospitalisation sans consentement, torture psychiatrique, et cercle vicieux de l'auto-dépréciation, discrimination, ruine des perspectives socio-professionnelles et maritales, dépression, empoisonnement / addiction de la drogue psychiatrique et ses complications, et finalement acceptation du rôle social de malade mental à vie.

La psychiatrie est un mensonge collectif, elle est un Moloch nourri de sacrifices humains, elle est une idéologie aberrante et une religion d'état.

Plutôt que de parler de santé mentale collective, je suggère de considérer à la place l'épanouissement psycho-social individuel de chacun et comment ne pas l'entraver. C'est à dire cultiver une attitude de modestie et de respect face à l'être humain...

mercredi 19 novembre 2014

Réflexions: La folie est une relation d'incommunication

Par Luc.

Qu'est-ce que la folie ?
La folie est une relation d'incommunication.


(Masque de tranquillisation des patients, inventé par Herr Doktor Johann Authenrieth, 1772-1835)

Il y a le refus d'écouter, le refus de s'exprimer, et l'incompétence à dialoguer.

Quand on ne communique pas, alors il y a conflit, et violence. Le conflit évolue vers la destruction du parti le plus faible ou bien vers la domination d'un parti sur l'autre parti.


On pourrait voir la folie comme une relation entre un parti dominant et la personne qui est soumise à la manière d'un abus.

La relation est de nature sado-masochiste. C'est un rapport d'esclavage qui peut faire l'objet d'un contrat. Cet ethos peut être un standard culturel dans les rapports parents-enfant, époux-épouse et citoyen-pouvoir. Elle peut s'entretenir à vie.

Quand il faut vendre une relation abusive ou sado-masochiste culturellement choquante à l'extérieur de la relation, alors il devient nécessaire d'utiliser des prétextes, des artifices, des mystifications. Une de ces mystifications a pour nom psychiatrie. La personne dominée abusivement fait l'objet d'une infériorisation et d'une stigmatisation sous la forme d"un diagnostic psychiatrique. L'abus est justifié alors par le prétexte "thérapeutique".

L'argument psychiatrique offre éventuellement pour la personne dominée des avantages, des prestations en nature, des allocations, ainsi que des instruments psycho-pharmacologiques d'entretien de l'attitude de soumission.

Le parti dominant n'est pas forcément une personne humaine, elle peut être une famille, une communauté ou bien une société toute entière ou encore son représentant: psychiatre ou juge, institution.


Le baillon n'est pas seulement physique

Les instruments utilisés pour empêcher l'expression sont nombreux. Le baillon facial inventé par Johann Authenrieth est un abus bien visible.

Le diagnostic psychiatrique réalise un baillon plus subtil: parce que la personne est stigmatisée par la psychiatrie, alors tout ce qu'elle peut vouloir exprimer est rejeté par tous comme une simple expression de sa "pathologie". C'est le refus d'écouter.

Le baillon est aussi dans l'auto-dépréciation de la victime. Celle-ci peut se dire: "Je suis folle, ma tête ne fonctionne pas bien, mes pensées et mon ressenti sont sans valeur. A quoi bon me rebeller puisque je suis incapable d'autonomie ? Et puis j'ai peur. Je vais plutôt répéter le répertoire de la maladie puisque mon rôle de malade est davantage valorisant socialement."

Enfin la mystification se protège elle-même en baillonnant ceux qui ne la servent pas, par le déni du droit à la critiquer, ou par le déni de la compétence de ceux-ci à prétendre la critiquer. 


Comment soigne-t-on la folie ? 

En modifiant la perception culturelle du rapport abusif de domination/soumission.
En dénonçant les pratiques de mystification et d'endoctrinement du parti dominant.
En enseignant à chacun comment se libérer des mystifications et résister aux méthodes d'endoctrinement.
En réduisant les pouvoirs et l'impunité du parti dominant en position d'abus. 
En changeant les termes du contrat de soumission abusive.
En offrant des perspectives positives à l'affranchissement des personnes abusées dans une soumission.
En enseignant à dialoguer de façon compétente, c'est à dire patiente, respectueuse, non menaçante, authentique, réelle, sincère, à deux sens.
En offrant des opportunités et des espaces de sécurité mutuelle pour restaurer le dialogue et le respect mutuel entre les différents partis.


Et concrètement ?

Dénonciation des abus, des impostures pseudoscientifiques de la psychiatrie.
Lois de respect des droits des patients. Prise de pouvoir du patient.
Aides sociales, aides juridiques, opportunités professionnelles indépendantes de la psychiatrie.
Séparer état et psychiatrie. Séparer médecine et psychiatrie.
En matière psychothérapeutique, les approches par le dialogue offrent des perspectives intéressantes
Enseigner le discernement, le respect de soi-même, la non-discrimination, le respect d'autrui, et le dialogue. 




Notes:
Open Dialogue est une approche nouvelle de problèmes psychiatriques considérés comme incurables.
Open Dialogue UK


Un article de l'Institut des Sciences de la Communication:
http://www.iscc.cnrs.fr/spip.php?article1813

L'art du désaccord, les 6 niveaux de qualité d'un argument d'après Paul Graham:
de l'insulte, l'attaque ad hominem, jusqu'à la réfutation complète:
http://idoric.free.fr/dotclear/index.php/post/2009/06/07/L-art-du-desaccord

La communication non-violente ou CNV offre des approches utiles:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non-violente_%28Rosenberg%29

(CNV, image wikipedia)


Une histoire de sado-masochisme

Relisez l'histoire de la psychiatrie: contentions, tortures, hydrothérapies, baillons, enemas, purges violentes, humiliations, domination morale, reconditionnements, chasteté et dispositifs anti-masturbation, traitements de l'hystérie, hypnose, infantilisation, lit forcé, punitions et menaces, chocs et drogues de soumission. Allez voir sur internet: une bonne partie de ce répertoire est proposé aux clients des professionnelles de la domination fétichiste sado-maso. L'histoire des pratiques psychiatriques est un répertoire du sado-masochisme.


vendredi 14 novembre 2014

Lettre ouverte au président français: que cesse la torture psychiatrique

Par Luc.

Monsieur le Président de la République,

Je vous prie de bien vouloir considérer les requêtes suivantes:

Que cesse la torture psychiatrique en France, telle qu'elle a été définie le 4/3/2013 au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Genève, par le rapporteur special sur la torture: interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les électrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique forcé.

Que les lois domestiques soient mises en conformité avec la convention de l'ONU relative aux droits des personnes en situation de handicap (CDPH). Abrogation des loi n° 2013-869 du 27 septembre 2013, loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, et lois afférentes, qui ne respectent pas cette convention.

Que soit mis fin aux détentions psychiatriques pour motif de difficultés psycho-sociales, de danger supposé envers soi-même et les autres, ou de supposée inaptitude à comparaître en justice. (Déclaration ONU sur l'article 14 de la CDPH, septembre 2014.)

Que soit reconnue la complète capacité juridique et citoyenne à égalité entre tous pour les personnes en situation de handicap psycho-social, ainsi que la cessation de toute espèce de discrimination. (CG1 de l'ONU sur l'article 12 de la CDPH.)

Que soit effective l'évaluation faite par les personnes en handicap psycho-social, les usagers et survivants de la psychiatrie, du système destiné à les aider (prise de pouvoir du patient, démocratie de la santé.)

Que soit remplacé le modèle médical actuel pour la prise en charge des difficultés psycho-sociales des patients-citoyens par le modèle social. (principe de base de la CDPH.)

Ayant confiance en votre attachement à la défense des droits de l'homme, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma très haute considération.

PS: ce courrier fait suite à mes courriers du 9/9/2014 et du 27/10/2014, adressés au député de ma circonscription, et pour lesquels je n'ai pas reçu de réponse. Copies adressées à ce député ainsi qu'au Président de l'Assemblée Nationale.

Le 18 novembre 2014.



Réponse reçue datée du 28 novembre 2014:

"Monsieur,

Le Président de la République a bien reçu le courrier que vous avez souhaité lui adresser et m'a confié le soin d'y répondre.

Soyez certain que vos réflexions ont fait l'objet de la meilleure attention.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée."

mercredi 12 novembre 2014

La fumisterie de l'anosognosie psychiatrique

Par Luc.

Le recueil du consentement de la personne est à faire dans tous les cas.

Article 36 (article R.4127-36 du code de la santé publique) (commentaires révisés en 2003) :
Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas. Lorsque le malade, en état d'exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences.


Mais cette éthique médicale est bafouée par les charlatans.

Au nom de quoi les psychiatres se permettent-ils d'enfreindre ce principe fondamental de l'éthique médicale ? Au nom d'une pseudo-science qui a nom psychiatrie. Pas besoin de prouver quoi que ce soit par l'imagerie ou par l'analyse biologique. Non, non, il suffit au psychiatre de juger son client à sa mine, et de lui coller un "diagnostic" psychiatrique à la figure, et voilà, le tour est joué, la victime est dépouillée magiquement de sa "capacité à consentir", et tout devient permis.


Le bidonnage de l'anosognosie.

L'invention des psychiatres pour justifier cet énorme abus est le détournement du concept neurologique d'anosognosie. Joseph Babinski en 1914 inventa le concept en associant des lésions anatomiques du lobe pariétal de l'hémisphère droit au fait que ces malheureux soldats blessés au front par balles ou éclats d'obus ne semblaient pas conscients de leur état.

Nos psychiatres récupèrent ce concept en affirmant, sans rire, que leurs victimes non consentantes souffrent d'anosognosie. Si vous émettez un doute sur les affirmations non prouvées du charlatan, alors vous souffrez d'une forme psychiatrique d'anosognosie, qui vient conforter, naturellement, le "diagnostic" psychiatrique de "psychose".

Il suffit d'évoquer le "déni" pour faire enfermer de force


Cette grossière imposture va jusqu'à tromper les journaux scientifiques.

On pourrait penser qu'une telle absurdité ne convaincrait personne. Que nenni, les imposteurs persistent et signent, par exemple dans ce papier de 2006, publié par Psychiatry and Clinical Neurosciences:
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1440-1819.2006.01576.x/full

Ces gens ont analysé le cerveau de victimes de la psychiatrie sélectionnées parmi celles qui présentaient des dyskinésies tardives. C'est à dire des pauvres gens qu'on a drogué de force aux neuroleptiques à tel point que leur cerveau a été si bien endommagé qu'ils ont présenté ces complications. Toutes ces victimes ont donc reçu le pseudo diagnostic psychiatrique de schizophrénie. Les auteurs découvrent que les cerveaux de ces victimes sont en général rétrécis en particulier au niveau du lobe frontal, et ils en déduisent fièrement que l'anosognosie des schizophrènes est liée à une altération du lobe frontal !


Une sinistre fumisterie

Pour valider et publier une telle imposture, peut-être faut-il manquer de la circonvolution cérébrale du bon sens ou du lobe de cette humanité qui est capable d'empathie pour ses congénères. Les lésions frontales observées sont le résultat des traitements prolongés au neuroleptiques, tout comme les dyskinésies. L'anosognosie psychiatrique est une fumisterie au service du viol psychiatrique.


Le viol de la personne

Les psychiatres incorporent donc l'anosognosie dans leur jargon pour justifier ce viol de la personne qu'ils prétendent aider: "Anosognosie", qui signifie que le "patient" aurait un "défaut dans le cerveau" qui "l'empêcherait" d'être d'accord avec son psychiatre sur une prétendue "maladie de la personnalité" qu'il aurait "diagnostiqué" et/ou sur sa proposition de "traitement". Notez que c'est très pratique, puisque le psychiatre se dispense lui-même de prouver quoi que ce soit par rapport à cette prétendue anosognosie psychiatrique, pas plus d'ailleurs qu'une lésion supposée de la circonvolution cérébrale du consentement éclairé. Il suffit au psychiatre de la supputer pour vous faire hospitaliser et droguer et torturer généralement contre votre avis et sans votre consentement, et bien sur sans vous informer de quoi que ce soit.




Quand tout est permis, on torture.

Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur spécial sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire.
Raport UN sur la torture psychiatrique


Le traumatisme lié au non-consentement est sévère:
 

Les hospitalisations et soins sans consentements provoquent des syndromes de stress post-traumatiques et des conduites d'évitement. Dans cette étude la moitié des patients sont traumatisés:
http://www.researchgate.net/publication/13608566_Involuntary_admission_and_posttraumatic_stress_disorder_symptoms_in_schizophrenia_patients


Abrogation des lois aberrantes:

Vous trouvez normal que les gens vivent dans la peur ?
Réclamez à votre député l'abrogation des lois aberrantes:
Abrogation des loi n° 2013-869 du 27 septembre 2013, loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, et lois afférentes.

Au motif de non conformité avec les conventions ONU contre la torture et pour les droits des handicapés, sinon au motif de simple humanité.



Sur le rétrécissement de la matière grise après un traitement neuroleptique:
Article du Dr Joanna Moncrieff:
http://www.madinamerica.com/2013/06/antipsychotics-and-brain-shrinkage-an-update/

mardi 4 novembre 2014

L'inanité du modèle médical: passer au modèle social et au modéle des droits de l'homme

Par Luc.

(Mise à jour 21/12/2018) Les 4 modèles du handicap:

Le guide de formation sur la Convention CDPH publié par le Haut Commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU reconnait 4 modèles du handicap:

- Le modèle charitable: la personne est objet de pitié.
- Le modèle médical: la personne est réduite à une maladie, un mal qu'on doit s'efforcer de détruire ou de contenir, pour son bien et celui des autres.
- Le modèle social: la personne est empêchée par la société et la société doit changer.
- Le modèle des droits de l'homme: la personne fait partie de la diversité humaine. Elle est à égalité de droits avec les autres. On n'accepte pas les discriminations basées sur le handicap.

La CDPH est basée sur ces deux derniers modèles.

La demande d'abandon du modéle médical

Le respect des droits des personnes avec handicap (anglais disability) passe par l'abandon du modèle médical. On considère que le modèle médical est nuisible à la participation des personnes à la vie de la communauté sur un principe d'égalité. Le modèle social est préférable, parce qu'il déplace le problème de la personne vers la communauté: ce n'est pas la personne en situation d'empêchement/handicap qui doit changer, c'est plutôt la société qui doit s'adapter et évoluer pour permettre sa participation.

La Convention Droits des Personnes Handicapées de l'ONU prescrit aux états membres d'abandonner le modèle médical pour le remplacer par le modèle social et le modéle des droits de l'homme.

Je cite le document ONU (http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=801):

"Le traité considère le handicap comme le résultat de l’interaction entre un environnement inaccessible et une personne, plutôt qu’un attribut intrinsèque d’une personne. Il remplace l’ancien « modèle médical » du handicap par un modèle social, basé sur les droits de l’homme, postulant que c’est la société qui « handicape » les personnes handicapées, les empêchant d’exercer leurs droits en tant que citoyens."


"Nothing about us without us."
"Rien de ce qui nous concerne ne doit être fait sans nous !"

Le discours et l'évaluation des pratiques appartiennent aux usagers, et pas à la corporation médico-psychiatrique, ni aux associations de familles qui prétendent s'exprimer au noms des usagers.

Non le handicap n'est pas une maladie.
 
Qu'est ce que le handicap ?
Le handicap est l'empêchement social.

Comment faire bouger les choses ? En s'impliquant dans l'évaluation des systèmes qui sont supposés aider les personnes.

Quand le handicap est-il la conséquence d'un oppression sociale ?

Par exemple les femmes sont handicapées dans un pays aux lois misogynes.

Les personnes qui se définissent comme homosexuel(le)s sont handicapé(e)s dans un pays aux lois homophobes.

Les personnes non ou différemment croyantes sont handicapées dans un pays qui reconnait une religion d'état.

Les personnes à qui on a collé un diagnostic psychiatrique sont handicapées socialement par la discrimination pratiquée par les lois, les institutions, les services, les employeurs.

Les personnes qui ont fait une tentative de suicide sont handicapées de la même façon dans un pays qui assimile le suicide à une maladie justifiable de la perte des droits et d'une punition infligée sous forme de torture psychiatrique et d'amnésie médicamenteuse.

Les entendeurs de voix sont handicapés dans un pays qui y voit le signe d'une maladie justifiable de la perte de tous les droits vers un statut d'esclave de l'institution psychiatrique, et qui leur impose les drogues de cet esclavage.

Idem pour les personnes qui font l'expérience de la dépression, de l'anxiété; on n'a pas à leur dire:
"vous devez vous débarasser de votre dépression, de votre anxiété en vous droguant avec ce produit ou bien celui-là". Il s'agit d'une oppression sociale. Au contraire on doit respecter les choix de la personne elle-même.

Les enfants à qui le système éducatif ne convient pas sont handicapés par rapport à ce système inadapté, par l'étiquette qu'on a pu leur coller ou par les conséquences des prescriptions et placements dont ils sont victimes.

La difficulté vient du fait que la société ne reconnaît pas l'oppression qu'elle pratique.

Elle vient aussi du fait que l'évaluation de l'empêchement social est faite par une profession qui ne reconnaît pas le dommage qu'elle a fait subir à ses victimes. Par exemple les dommages cérébraux causés par les prescriptions psychiatriques ne sont pas reconnus comme tels. La perte des droits, les traumatismes, les tortures psychiatriques ne sont pas reconnus comme des oppressions sociales.

Nous devrions plutôt:

- Cesser la confusion handicap = maladie. C'est la vraie cessation de la discrimination.

- Dans la même logique, l'expression "santé mentale" ne convient pas parce qu'elle présuppose que le bien-être et la réalisation de soi dans la communauté est l'apanage du corps médical. Il s'agit d'un contresens complet quand c'est l'institution médicale elle-même qui produit le handicap pour la personne. "Bien-être psycho-social" serait mieux.

- Respect des droits à l'information et à consentir ou non. Droit à recevoir une information complète, à jour, droit à l'accès complet à son dossier, d'être informé et de refuser tout projet éventuel, respect de ses choix, de ses orientations, de ses décisions. Accès à des alternatives non médicales.

- Tout médecin doit accepter la demande de sevrage des prescriptions et aider la personne dans ce sevrage.

- Tout médecin doit savoir reconnaître les effets des produits psychotropes prescrits ou non, y compris les syndromes de sevrage, les dommages chroniques, les effets secondaires et les complications. L'intoxication par les médicaments psychotropes prescrits ou non est une condition iatrogène, pas un trouble mental.

- Participation effective des personnes concernées elles-mêmes à l'évaluation des systèmes qui sont supposés les aider. Et non pas des associations, des familles ou du personnel médical qui prétendraient s'exprimer en leur nom !

- Redonner pouvoir aux personnes concernées elles-mêmes pour faire évoluer les pratiques et redéfinir la société, les lois, le système éducatif, qui sont mis en cause dans l'empêchement social qui définit le handicap.


Etat des lieux: le cauchemar actuel de la psychiatrisation selon le modèle médical

En matière psychiatrique, le modèle médical réalise un véritable cauchemar de stigmatisation et de destruction des personnes concernées. Avec l'hospitalisation et le traitement forcé, le modèle médical réalise un engrenage, un cercle vicieux d'escalade de la violence faite à la personne, contentions, isolement, humiliations, menaces, harcèlements, par la  médication de contrainte et d'inhibition mentale, la camisole chimique, la lobotomie chimique, par l'augmentation des doses et la polymédication, par la perpétuation de l'état d'esclavage pharmacologique: c'est une machine à briser et à détruire les personnes.



Le choix d'aiguillage vers la machine psychiatrique est un fourre-tout psycho-social.

Le système psychiatrique fonctionne un peu comme une machine, comme une sorte d'usine automatisée, qui agirait à la manière d'une chaîne de fabrication des patients. Dans une telle usine, les situations ou les expériences qui font aiguiller les personnes vers la prise en charge psychiatrique n'ont pas nécessairement quelque chose à voir avec une supposée maladie du cerveau.

Mais on retrouverait plutôt, parmi les expériences qui font l'objet d'un étiquetage psychiatrique, par exemple:

- La diversité psychique, par exemple, créativité, empathie, sensibilité, talents.
- Une crise existentielle, une transition de vie.
- Un traumatisme, passé ou présent.
- Une douleur morale, un deuil.
- Une difficulté morale à vivre une maladie ou une détérioration physique.
- Une crise spirituelle ou un éveil spirituel. Une demande de connaissance de soi, de travail sur soi, de progrès, d'épanouissement, de réalisation, de développement personnel.
- Un non-conformisme social, par exemple le nomadisme, la mendicité, le refus de l'argent, un choix de régime particulier, un intérêt pour des choses excentriques.
- L'affirmation de soi, en particulier quand elle est faite par des femmes et des jeunes filles, ou encore par des personnes appartenant à des minorités culturelles.
- L'impact d'une oppression sociale, une demande de dignité.
- Des différences culturelles.
- L'orientation sexuelle ou la différence de genre.
- La pauvreté, le chomage.
- Une mauvaise pédagogie.
- Une demande de déresponsabilisation.
- De maintenir des conditions connues.
- Des réactions aux médicaments prescrits ou aux drogues utilisées. Les effets et conséquences de la consommation de substances psychoactives et leur sevrage, y compris boissons alcoolisées, médicaments prescrits ou non-prescrits, cachés, plantes, stimulants, vitamine C, etc...
- La demande de prescription / fourniture / administration de substances psycho-actives pour des motifs variés, et le regard moral que la société porte sur ces consommations.
- La demande de dispense d'obligations sociales / militaires / recherche d'emploi / indemnisation.
- Des demandes non médicales, d'hébergement, de protection, de sécurité, de contact humain, d'attention, d'écoute, de dialogue, de réassurance, de présence, de conseil.
- Les conséquences des harcèlements et violences professionnels, éducatifs, conjugaux, familiaux, communautaires, sociaux.
- Le recours à des abus disciplinaires psychiatriques ou à des mises sous tutelle, par un tiers ou par l'état, dans le cas de conflits conjugaux, familiaux, parents-enfants, communautaires, religieux, sociaux.
- La demande non assumée de la société de punir les personnes hors système pénal, comme pour les tentatives de suicide.
- Le recours à des crimes psychiatriques de disparition / destruction de la personne par les mêmes, dans le cas où la disparition / destruction profite au tiers, en particulier cas de divorce ou d'héritage, répression de dissidents.
- D'escamoter des faits ou des personnes qui interpellent la société, d'empêcher un procès équitable, et la justice de faire son travail.

Ces notions ont été reprises en partie de l'étude de Tina Minkowitz sur l'article 19 de la CDPH, qu'on peut consulter sur le site du World Network of Users & Survivors of Psychiatry.


Le modèle médical ne correspond pas à la réalité, mais sa pratique est motivée par des artifices bureaucratiques.

Pour que les systèmes d'assurance remboursent les frais occasionnés par le fonctionnement de la machine psychiatrique, il faut des étiquettes et des numéros. Ceux-ci sont fournis par le DSM et l'ICD.
L'argument des promoteurs d'une telle pratique est aussi de permettre de tester des théories en utilisant un langage commun.

C'est le premier engrenage de la machine psychiatrique.

Il s'agit d'un abus, parce que ce ne sont pas des diagnostics de maladie. Tout ce qui sort du champ de la neurologie n'est pas a priori une maladie mais l'appréciation subjective, orientée péjorativement, d'une situation qui arrive sur le tapis roulant. Ou encore ce sont des jugements de valeur, quelquefois des hypothèses, et plus rarement des théories plus ou moins élaborées, mais cependant généralement non prouvées.

Toute demande adressée à la médecine de fourniture de produit psychotrope sans justification biologique ou de normalisation forcée des personnes est prise en charge par la psychiatrie. L'artifice consiste à maquiller une telle demande en "maladie", il s'agit d'une imposture et d'un charlatanisme.

L'abus est majeur, parce que chacune de ces étiquettes est considérée comme une maladie plus ou moins constitutionnelle à base biologique, une sorte de maladie du cerveau, scientifiquement validée, juré-craché. L'étiquette est vendue comme telle aux administrations, aux assurances, au public, aux médias, aux psychologues, aux recruteurs, aux cadres, aux scientifiques, aux médecins et les professionnels eux-mêmes finissent par y croire par abus de langage.

Le procédé ne correspond à la réalité, il est artificiel, et il est nuisible. Comme tout mensonge idéologique, il produit des abus, des victimes et des persécutions.




L'étiquetage est ineffaçable.

Parce que l'étiquetage ne correspond pas à la réalité, et qu'il n'est pas basé sur la biologie, mais qu'il correspond aux nécessités d'une transaction bureaucratique, administrative, il est impossible de l'enlever une fois qu'il a été collé.

L'objet qui arrive sur le tapis roulant reçoit un tampon indélébile. Il n'est plus une personne humaine, il est un diagnostic psychiatrique, un code administratif, et une fausse maladie que chacun va traiter comme si elle était réelle.


Etiqueter ou labelliser: coller une étiquette qui est une norme définie par des organismes. Ici la profession psychiatrique définit des labels qui sont autant de diagnostics de conditions hypothétiques, théoriques, non basés sur des tests objectifs, mais qu'on pourrait appeler plutôt des pseudo-diagnostics, par exemple "psychose", "psychotique", "schizophrénie", "schizophrène", "personnalité borderline""personnalité d'opposition", "déficit d'attention avec hyperactivité", etc. L'acte professionnel de coller un tel label, un pseudo-diagnostic psychiatrique sur une personne humaine représente une dégradation sociale et une diffamation. Un tel acte s'inscrit dans un effort de domination, de contrôle et de répression de la personne et de la société. Le DSM est l'exemple d'un tel recueil de labels psychiatriques.


L'étiquetage réalise la stigmatisation.

Il y a pas mal d'études qui ont été réalisées, et celles-ci montrent que la stigmatisation est produite par les professionnels eux-mêmes.

Stigmatiser: marquer au fer rouge des personnes que l'on veut démarquer socialement de façon définitive. Le procédé s'appliquait aux esclaves, aux condamnés, et aux boucs émissaires des religions et idéologies. La stigmatisation est pratiquée par une profession spéciale: esclavagiste, juge, inquisiteur, commissaire politique. De la même façon le psychiatre qui affecte un pseudo-diagnostic psychiatrique à un patient le démarque socialement, avec des conséquences éventuelles de discrimination sociale et professionnelle, quelquefois à vie.

Il s'agit d'une stigmatisation publique, qui affecte la façon dont le public perçoit, et réagit face aux personnes qui ont fait l'objet d'un diagnostic psychiatrique.
Mais aussi d'une auto-stigmatisation, sous la forme d'un perte d'image, d'estime et de confiance en soi-même, s'accompagnant de découragement, de renoncement, de passivité. La personne finit par se conformer elle-même à l'image et aux comportements qu'elle associe au diagnostic qu'on lui a collé.

On distingue quatre étapes de stigmatisation: 
1) Etiquetage: la personne est placée dans une catégorie (par exemple ‘malade mental’ ou ‘psychotique’)
2) Application de stéréotype (préjugés): processus automatique qui fait qu'on assume instantanément que l'étiquetage correspond à des attributs négatifs.
3) Séparation: Attitude du "nous et eux" qui font considérer la personne étiquetée comme extérieure, étrangère.
4) Perte de statut / discrimination: les droits de la personne étiquetée sont déniés et ses opportunités au sein de la société disparaissent.

(d'après l'article de Gary L. Sidley)


La stigmatisation est le moteur de la discrimination négative

Les conséquences de la stigmatisation sont:
1. Perception des personnes étiquetées comme un danger pour les autres. C'est le résultat d'une distortion pratiquée par les médias.
2. Limitation des liens sociaux: peu d'amis, secret autour de la condition supposée, difficulté à constituer des amitiés, préjugés d'immaturité, préjugés de dangerosité, tendance à se comporter sévèrement envers les personnes étiquetées.
3. Harcèlement.
4. Perte des rôles valorisants: emploi, capacité parentale, capacité juridique, sous-estimation, discrimination au travail.

(d'après l'article de Gary L. Sidley)


Le modèle médical réalise une démonisation, il aboutit à la destruction de la personne

Les acteurs ne voient plus une personne humaine, mais seulement un pseudo-diagnostic psychiatrique qu'ils assument être réel. L'abus consiste à désigner la personne avec le jargon psychiatrique: on dit un(e) "psychotique", un(e) "schizophrène", un(e) "maniaque", un(e) "déprimé(e)", un(e) "psychopathe", comme on dirait un "sous-homme", un(e) "esclave", un(e) "intouchable", un(e) "pestiféré(e)", un "assassin", une "sorcière", un(e) "illuminé(e)", un(e) "hérétique". Cet abus est pratiqué partout dans les médias, dans la presse scientifique, et aussi par les personnels médicaux et sociaux.

Ils ne voient plus alors la personne humaine avec ses droits, mais seulement cette maladie imaginaire, c'est à dire une sorte de démon, qu'ils sont supposés soigner, c'est à dire faire disparaître. 

C'est ainsi qu'on s'en prend à la personnalité même de celui ou celle qui aurait besoin au contraire d'être fortifiée dans un moment difficile: la logique du système veut qu'on détruise la personne humaine qui est arrivée là au moyen des engrenages de la machine psychiatrique. Pour cette destruction, on pratique le dressage de l'être humain, au moyen des abus de coercion, de punition et de menaces / harcèlement / rééducation, ainsi qu'au moyen de la torture psychiatrique, de l'utilisation de substances psychoactives et de procédures qui altèrent le potentiel intellectuel et qui endommagent le cerveau. (Voir mon article sur ce blog).








Le modèle social ouvre des perspectives positives

En 1975, the Union of the Physically Impaired Against Segregation (UK) définit la "disability" = Perte ou limitation des possibilités de participer, sur un pied d'égalité avec les autres individus, à la vie de la communauté.

En 1983, apparait le modèle social du handicap/empêchement. (Mike Oliver) "social model of disability".

On réalise la notion que la société incapacite la personne dont la santé est altérée, en pratiquant isolation et exclusion.

Le modèle social reconnait que les efforts pour changer, corriger ou guérir les individus, peuvent être discriminatoires et nuisibles, en particulier si ils sont contraints.

Je pense qu'il y a un problème de vocabulaire en français: En effet, l'anglais "disability" est intraduisible, "invalidité" est mauvais, "incapacité" possède un sens juridique, et "handicap" ne correspond pas bien, le sens serait plutôt "empêchement". Le mot "handicap" n'est peut-être pas très bon, car il se rattache à des considérations médicales négatives que la personne porte comme une tare, un problème fixé qui serait lié à la personne elle-même et non à son environnement, il correspond à des attitudes d'apitoiement.

On devrait séparer aussi les deux notions de "impairment" et "disability". En français la traduction pose problème à nouveau pour "impairment": le mot "altération de la santé" ne convient pas, le mot "invalidité" n'est pas très bon, car il encourage les idéologies de capacitisme / validisme. Une possibilité serait d'utiliser les mots anglais. Cela permettrait aussi de se mettre en phase avec les directives internationales, qui sont plus avancées que les conceptions françaises. 


La prise de pouvoir par l'usager-citoyen.

On considère avec le modèle social  que ce n'est pas la personne empêchée qu'il faut changer, mais que c'est la société qu'il convient d'adapter. La personne n'est plus le problème, mais c'est la société qui doit évoluer. L'objectif est que la personne puisse participer à la vie communautaire à égalité avec les autres et parvienne à se réaliser dans toutes ses dimensions.

On associe à ces notions la prise de pouvoir, (empowerment), des personnes en situation de disability/désabilité. En particulier dans le respect de ses droits à l'information et à consentir ou non. Droit à recevoir une information complète, à jour, droit à l'accès complet à son dossier, d'être informé et de refuser tout projet éventuel, respect de ses choix, de ses orientations, de ses décisions.

On recommande la participation effective des personnes elles-mêmes à l'évaluation des systèmes qui sont supposés les aider. Et non pas des associations, des familles ou du personnel médical qui prétendraient s'exprimer en leur nom !

On considère aussi les systèmes d'aide / prise en charge comme des services, un marché, une offre, proposée à toute personne sans discrimination, qu'elle soit en situation de désabilité ou non.



Notes:

La Convention ONU relative aux Droits des Personnes en situation de Handicap (CDPH) s'appuie sur le modèle social.
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413

Brochure ONU en français
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=801

La présentation ENUSP pour une approche pluri-disciplinaire:
http://enusp.org/index.php/alternatives-to-biomedical-psychiatry/239-the-replacement-of-a-reductionistic-biological-medical-model-by-a-multi-disciplinary-recovery-model

Essai Dr. Jan Verhaegh, 2011:
http://enusp.org/index.php/alternatives-to-biomedical-psychiatry/240-the-replacement-of-a-reductionistic-biological-medical-model-by-a-multi-disciplinary-recovery-model-2

Doc Ithaca:
http://ithacadroitshumainsetvulnerabilites.wordpress.com/2014/07/27/quest-ce-que-le-modele-sociale-du-handicap/

Evolution conceptuelle internationale dans le champ du handicap: Typologie des modèles du handicap
Par Catherine Barral, Université Lille III Psychologie
http://psitec.recherche.univ-lille3.fr/jeudi/jeudi07/Barral_Evolution_concept&ModelesH.pdf

Histoire du modèle social:http://www.brainhe.com/TheSocialModelofDisabilityText.html

Des schémas explicites:
http://www.nickscrusade.org/the-social-vs-medical-model-communities-have-to-choose/

Pr Peter Kinderman, dans le Scientific American: http://blogs.scientificamerican.com/mind-guest-blog/2014/11/17/why-we-need-to-abandon-the-disease-model-of-mental-health-care/

Lire: "A Prescription for Psychiatry: Why We Need a Whole New Approach to Mental Health and Wellbeing" Peter Kinderman, 2014

Le Dr Allen Frances dans le Huffington Post parle de supprimer le diagnostic psychiatrique:
http://www.huffingtonpost.com/allen-frances/does-it-make-sense-to-scr_b_4115914.html

"Time for a paradigm shift", critique du modèle médical par la British Psychological Society, 2013:
http://www.bps.org.uk/system/files/Public%20files/cat-1325.pdf

Un point de vue nuancé sur un modèle biopsychosocial, Dr Allen frances, paru dans The Lancet décembre 2014:
http://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366%2814%2900058-3/fulltext

lundi 27 octobre 2014

Lettre à mon député

Par Luc.

Monsieur le Député,

J'ai l'honneur, en tant que citoyen, de vous adresser la demande suivante.

Abrogation des loi n° 2013-869 du 27 septembre 2013, loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, et lois afférentes.

Au motif de non-respect de la convention Onusienne relative aux droits des personnes handicapées (CDPH, ratifiée par la France en 2010).

La ratification de la Convention entraine des obligations de contraintes légales. La France s'est légalement engagée à aligner toutes ses lois domestiques sur l'esprit et la lettre de la Convention.
L'article 14 de cette convention a fait l'objet en septembre 2014, d'une déclaration, émise par le Comité de la CDPH, et publiée sur le site du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme.

La déclaration concernant l'article 14:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15183&LangID=E

Le texte de la CDPH:
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413

Vous aurez à cœur, monsieur le Député, de demander à l'Assemblée Nationale de faire acte afin de corriger les lois concernées. Ceci afin que la France honore les engagements qu'elle a pris en faveur des droits de l'homme, et en particulier des droits des handicapés, qui sont aussi des patients-citoyens. Il s'agit d’abolir toute loi de santé mentale qui ne respecterait pas les termes et la lettre de la Convention onusienne relative aux droits des personnes handicapées (CDPH).


Je vous prie d'agréer, monsieur le Député, l’expression de ma considération distinguée.

Courrier adressé au député de ma circonscription en lettre ouverte.

mercredi 22 octobre 2014

La détention pour motif de handicap mental ou psychosocial est absolument prohibée par les Nations Unies.

L'ONU publie une mise au point sur l'article 14 de la convention des droits des personnes handicapées:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15183&LangID=E

La détention pour motif de handicap mental ou psychosocial est absolument prohibée.

La détention pour danger supposé envers soi-même ou les autres est contraire à l'article 14.

La détention de personnes considérées comme inaptes à comparaitre en justice est contraire à l'article 14.

Article 14 Liberté et sécurité de la personne 

Les États Parties veillent à ce que les personnes handicapées, sur la base de l’égalité avec les autres :
Jouissent du droit à la liberté et à la sûreté de leur personne;
Ne soient pas privées de leur liberté de façon illégale ou arbitraire; ils veillent en outre à ce que toute privation de liberté soit conforme à la loi et à ce qu’en aucun cas l’existence d’un handicap ne justifie une privation de liberté.

Les États Parties veillent à ce que les personnes handicapées, si elles sont privées de leur liberté à l’issue d’une quelconque procédure, aient droit, sur la base de l’égalité avec les autres, aux garanties prévues par le droit international des droits de l’homme et soient traitées conformément aux buts et principes de la présente Convention, y compris en bénéficiant d’aménagements raisonnables.


Texte complet de la convention ici:
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413



Rappel sur la torture psychiatrique:

Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur special sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire.


Raport UN sur la torture psychiatrique


dimanche 12 octobre 2014

Le droit de dire non à la psychiatrie

Par Luc.

Dans une société de liberté de religion, on a le droit de ne pas croire, de se dire non-croyant, athée, ou libre-penseur. De même, il est accepté de renoncer à sa religion, de faire choix d'apostasie, et même de demander à une église que vous n'avez pas choisie de vous exclure de ses prières, et de ne pas se soucier du salut de votre âme.

Quelques que soient vos choix en matière de religion, il vous paraitra tout à fait légitime de considérer que vos questions existentielles et spirituelles relèvent de ceux-ci et non pas de la psychiatrie.

Pourtant, en France, il ne vous est pas licite de choisir par avance de renoncer à toute prise en charge psychiatrique de vos éventuelles difficultés psychosociales, existentielles, et autres conditions de l'esprit. Ainsi, des directives anticipées formulées expressément en ce sens n'auraient pas de valeur légale, ni ne prévaudraient a priori sur des décisions de soins psychiatriques sans consentement.

Il s'agit d'une violation des droits de la personne, selon la Convention ONU Droits des Personnes Handicapées. Nous devons instituer le droit de dire non, le droit à l'a-psychiatrie.

Parce que la psychiatrie est contestable philosophiquement, qu'elle est de nature théorique, et que son objet est insaisissable, la psychiatrie relève de l'idéologie. Parce que les thèses psychiatriques ne font pas l'unanimité, leur mise en application représente un acte de foi qui relève de la croyance. Pour ces raisons, le recours aux services de la psychiatrie pour des difficultés psychosociales doit relever d'un choix personnel, parmi d'autres options. Toute contrainte en matière de soins viole les droits de la personne au respect du consentement éclairé et constitue une discrimination sur la base d'un handicap psychosocial. Il s'agit d'une violation des droits de l'homme.



Je ne crois pas à la psychiatrie.
Je refuse les "soins" psychiatriques.
Je refuse la prise en charge psychiatrique de mes difficultés psychosociales.




Notes:
Doc de Peter Lehmann sur le concept de testament psychiatrique:
http://www.peter-lehmann-publishing.com/articles/lehmann/pdf/pt-fr.pdf

Les directives anticipées en France:
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/les_directives_anticipees.pdf