lundi 14 mars 2016

Contribution de monsieur EL Yagoubi à la campagne pour soutenir l’Abolition totale des soins et de l’hospitalisation sans consentement en application de la CDPH de l’ONU

Campagne pour soutenir l’Abolition totale des soins et de l’hospitalisation sans consentement en application de la CDPH de l’ONU

Morte le 31 janvier 2014 à Aix-en-Provence. France. Cause : Défaillance respiratoire au surcharge médicamenteux selon le certificat établi par le service de médecine légale le 03/02/2014.

1 - Détruite par un traitement psychiatrique non seulement inefficace mais dangereux et mortel dans son dosage à longue durée.
2- Traumatisée par l'enlèvement brutal de son enfant par le juge avec la complicité de la psychiatre de l'hôpital de Montperrin (Aix-en-Provence) et ses collaborateurs juste après l'accouchement le 30 mars 2010 à 10h00. Elle ne l’a jamais vu. Elle l’a reconnu dans sa déclaration administrative et lui a donné un nom.
3 - Dépossédée de ses allocations par les mandataires déléguées du «service juridique de la protection des majeurs».
4 - Hospitalisation sous contrainte à l’aide d’un arrêté préfectoral du 19 octobre 2010, non basé sur une enquête préalable mais sur une pétition d'une partie du voisinage aux comportements malveillants abusant de sa vulnérabilité.

Elle aurait été sauvée si les services concernés avaient été animés d'un peu d'humanité et avaient pris en compte les nombreux rapports d'alerte que je leur avais adressés en tant qu’ex-mari et compagnon.

Peut-être eux-mêmes sont-ils victimes d'un système incontrôlable et monstrueux. Un rapport écrit a été communiqué à la préfecture (Agence régionale de Santé) le 14 mars 2011 sur cet arrêté abusif violant totalement ses droits et sa dignité.

Le cas de Nathalie pointe les aspects les plus obscurs dans le non-respect des droits de l’homme et du patient en situation de handicap psychique : La maltraitance psychiatrique et l’abus tutélaire et curatelle.

Nathalie fut mise sous curatelle renforcée le 08 avril 2010 alors qu'elle était hospitalisée à l’hôpital de Montperrin. Elle n’avait pas été consultée pour avoir son avis. Un abus de sa faiblesse et les effets de sa grossesse ont été sans aucun doute une atteinte plausible à ses droits.

Elle fut éjectée de l'hôpital psychiatrique de Montperrin le 26 avril 2010 sans aucun centime, sans accompagnement social et sans suivi médical pendant de longs mois. Elle faillit mourir d'inanition dans un pays d’abondance, alors que l'hôpital et d'autres services prélevaient directement ses maigres allocations (AAH). Grâce à ma vigilance et mon soutien matériel et moral, elle a échappé à une catastrophe, mais pas pour longtemps.

Nathalie subit un internement psychiatrique du 19 octobre 2010 au 19 janvier 2011 suite à un arrêté préfectoral. Nathalie fut mise sous contrainte des « soins » obligatoires sous le contrôle de la même psychiatre au CMP (Centre médico-psychologique). Aucune écoute dans la dignité et le respect de ses droits mais des séances « expédiées » avec des menaces de retournement à l’hôpital psychiatrique et la prescription de « médicaments » aux effets dévastateurs et mortels : Lexomil, Imovane, Lepticur, Sulfarlem, Clopixol, etc. Elle passait les trois quarts de la journée dans son lit. Immobilisée, l'incapacité de se lever ou de faire quelques pas. Les traitements prescrits pendant les RDV qui ne duraient que quelques minutes n'ont pas été modifiés. Je dis quelques minutes parce que je l'ai accompagné plusieurs fois à ce centre (CMP) obsolète. Lexomil, Imovane, injection (coplixol), lepticur, sulfarlem, etc. Aucune visite chez elle ni par les infirmières ni par la psychiatre. Tous les RDV se faisaient le matin à 09h00 dans ce centre. Nathalie ne manifestait aucun trouble et aucune inquiétude au début de la journée. Elle est matinale. Son fonctionnement global est normal. A partir de midi, les effets dévastateurs des traitements imposés commençaient à être visibles. Ils provoquaient un ralentissement de ses perceptions et de ses réactions. Sa langue se diluait, ses yeux se fixaient en haut, confusion et perte dans l'espace et le temps, la bouche ouverte avec sa langue qui descendait, toujours sèche, difficulté d'avaler, des mouvements et des réflexes de ses deux épaules perceptibles, tête baissée sur la table quand elle est sur son canapé, un ralentissement du fonctionnement de son corps, perte de sensations et de perception . Quand elle marche et quand elle parle, aucune coordination, elle tombait, elle éprouvait des difficultés cinétiques pour aller aux toilettes faire pipi. Parfois, elle le faisait dans son lit non par imprudence mais par l'incapacité de se mouvoir. Elle ne sentait plus ses jambes. Quand elle faisait un effort pour quitter son lit, elle tombait par terre sans pouvoir avoir la capacité de se redresser. Elle restait allongée avec sa langue qui sortait. Quand elle prenait son bain, ce qu'elle aimait faire tous les jours chez elle, elle aimait rester au contact de l'eau fraîche, pas trop, elle restait longtemps endormie. Elle ne prenait pas son traitement au-delà de ce qui est prescrit.

L'intervention des services de la préfecture en collaboration du personnel de la psychiatrie le 19 octobre 2010 entre 20h et 00h ont laissé des traces profondes dans le reste de sa vie. Terrorisée et mise dans un état psychologique dégradé de façon irréversible, alors que ces services savaient très bien qu'elle était fragile, dépossédée par leur pouvoir inhumain, poussée par leurs mécanismes destructeurs à l'irréparable et à l'impensable juste pour satisfaire une pétition d'un groupe de voisins violents et animés par un esprit communautariste défaillant. Elle ne pouvait pas sortir, quand ils étaient devant l'immeuble où elle habitait par peur. Quand je l'accompagnais tous les jours, dès qu'elle voyait un véhicule des services de la police ou de la gendarmerie, elle paniquait parce qu'elle a intériorisait le contenu de cet arrêté préfectoral qui fait froid dans le dos. Les pires dictatures n'auraient pas pu le faire. Et pourtant, cette décision mortifère est prise par la préfecture des Bouches-du-Rhône, haute représentation de l' Etat de «droit». La France.

Ces éléments de connaissance sur les effets dévastateurs des traitements qu'elle prenaient ont été codifiés et mis en manuscrit pendant un longue période surtout depuis juin 2011 jusqu'à la fin de vie 31 janvier 2014. Il aurait été plus parlant si la victime était là pour témoigner. J'ai pris le risque de mettre en ligne ces quelques éléments dans une méthodologie crue pour ne pas trahir son vécu infernal que j'ai bien assumé son partage.

Ces pratiques « médico-psychiatriques », aggravées par l'enlèvement de son enfant et l'internement abusif et la privation de ses allocations par le service de curatelle ont été administrées jusqu'à l'étouffement fatal le 31 janvier 2014. Et pourtant, le dernier rapport communiqué aux services concernés sur la gravité de son état de santé et d’atteinte à ses droits a été fait le 07 octobre 2013. Un autre rapport a été communiqué le 28 décembre 2013 au Député chargé de la mission d'information parlementaire sur les dérives de la psychiatrie en France, M. Denys Robilard. Malheureusement, aucune suite.

Nathalie est victime des traitements « médicamenteux psychiatriques » abusifs suite à un internement illégitime et aggravé et une mise sous curatelle défectueuse et prédatrice.

Pour une provocation de plus, des acteurs institutionnels de la psychiatrie organisent à Marseille, Aix-en-Provence et Salon du 14 au 27 mars 2016, ce qu'ils appellent «Semaines sur la santé mentale». Il est plutôt réel de dire «Semaines sur l'institutionnalisation de la maltraitance psychiatrique mortifère».


Collectif Vérité et Justice pour Nathalie


M'hamed EL Yagoubi
Ex mari et compagnon de Nathalie
Fait à Marseille, le 13 mars 2016



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