mardi 4 novembre 2014

L'inanité du modèle médical: passer au modèle social et au modéle des droits de l'homme

Par Luc.

(Mise à jour 21/12/2018) Les 4 modèles du handicap:

Le guide de formation sur la Convention CDPH publié par le Haut Commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU reconnait 4 modèles du handicap:

- Le modèle charitable: la personne est objet de pitié.
- Le modèle médical: la personne est réduite à une maladie, un mal qu'on doit s'efforcer de détruire ou de contenir, pour son bien et celui des autres.
- Le modèle social: la personne est empêchée par la société et la société doit changer.
- Le modèle des droits de l'homme: la personne fait partie de la diversité humaine. Elle est à égalité de droits avec les autres. On n'accepte pas les discriminations basées sur le handicap.

La CDPH est basée sur ces deux derniers modèles.

La demande d'abandon du modéle médical

Le respect des droits des personnes avec handicap (anglais disability) passe par l'abandon du modèle médical. On considère que le modèle médical est nuisible à la participation des personnes à la vie de la communauté sur un principe d'égalité. Le modèle social est préférable, parce qu'il déplace le problème de la personne vers la communauté: ce n'est pas la personne en situation d'empêchement/handicap qui doit changer, c'est plutôt la société qui doit s'adapter et évoluer pour permettre sa participation.

La Convention Droits des Personnes Handicapées de l'ONU prescrit aux états membres d'abandonner le modèle médical pour le remplacer par le modèle social et le modéle des droits de l'homme.

Je cite le document ONU (http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=801):

"Le traité considère le handicap comme le résultat de l’interaction entre un environnement inaccessible et une personne, plutôt qu’un attribut intrinsèque d’une personne. Il remplace l’ancien « modèle médical » du handicap par un modèle social, basé sur les droits de l’homme, postulant que c’est la société qui « handicape » les personnes handicapées, les empêchant d’exercer leurs droits en tant que citoyens."


"Nothing about us without us."
"Rien de ce qui nous concerne ne doit être fait sans nous !"

Le discours et l'évaluation des pratiques appartiennent aux usagers, et pas à la corporation médico-psychiatrique, ni aux associations de familles qui prétendent s'exprimer au noms des usagers.

Non le handicap n'est pas une maladie.
 
Qu'est ce que le handicap ?
Le handicap est l'empêchement social.

Comment faire bouger les choses ? En s'impliquant dans l'évaluation des systèmes qui sont supposés aider les personnes.

Quand le handicap est-il la conséquence d'un oppression sociale ?

Par exemple les femmes sont handicapées dans un pays aux lois misogynes.

Les personnes qui se définissent comme homosexuel(le)s sont handicapé(e)s dans un pays aux lois homophobes.

Les personnes non ou différemment croyantes sont handicapées dans un pays qui reconnait une religion d'état.

Les personnes à qui on a collé un diagnostic psychiatrique sont handicapées socialement par la discrimination pratiquée par les lois, les institutions, les services, les employeurs.

Les personnes qui ont fait une tentative de suicide sont handicapées de la même façon dans un pays qui assimile le suicide à une maladie justifiable de la perte des droits et d'une punition infligée sous forme de torture psychiatrique et d'amnésie médicamenteuse.

Les entendeurs de voix sont handicapés dans un pays qui y voit le signe d'une maladie justifiable de la perte de tous les droits vers un statut d'esclave de l'institution psychiatrique, et qui leur impose les drogues de cet esclavage.

Idem pour les personnes qui font l'expérience de la dépression, de l'anxiété; on n'a pas à leur dire:
"vous devez vous débarasser de votre dépression, de votre anxiété en vous droguant avec ce produit ou bien celui-là". Il s'agit d'une oppression sociale. Au contraire on doit respecter les choix de la personne elle-même.

Les enfants à qui le système éducatif ne convient pas sont handicapés par rapport à ce système inadapté, par l'étiquette qu'on a pu leur coller ou par les conséquences des prescriptions et placements dont ils sont victimes.

La difficulté vient du fait que la société ne reconnaît pas l'oppression qu'elle pratique.

Elle vient aussi du fait que l'évaluation de l'empêchement social est faite par une profession qui ne reconnaît pas le dommage qu'elle a fait subir à ses victimes. Par exemple les dommages cérébraux causés par les prescriptions psychiatriques ne sont pas reconnus comme tels. La perte des droits, les traumatismes, les tortures psychiatriques ne sont pas reconnus comme des oppressions sociales.

Nous devrions plutôt:

- Cesser la confusion handicap = maladie. C'est la vraie cessation de la discrimination.

- Dans la même logique, l'expression "santé mentale" ne convient pas parce qu'elle présuppose que le bien-être et la réalisation de soi dans la communauté est l'apanage du corps médical. Il s'agit d'un contresens complet quand c'est l'institution médicale elle-même qui produit le handicap pour la personne. "Bien-être psycho-social" serait mieux.

- Respect des droits à l'information et à consentir ou non. Droit à recevoir une information complète, à jour, droit à l'accès complet à son dossier, d'être informé et de refuser tout projet éventuel, respect de ses choix, de ses orientations, de ses décisions. Accès à des alternatives non médicales.

- Tout médecin doit accepter la demande de sevrage des prescriptions et aider la personne dans ce sevrage.

- Tout médecin doit savoir reconnaître les effets des produits psychotropes prescrits ou non, y compris les syndromes de sevrage, les dommages chroniques, les effets secondaires et les complications. L'intoxication par les médicaments psychotropes prescrits ou non est une condition iatrogène, pas un trouble mental.

- Participation effective des personnes concernées elles-mêmes à l'évaluation des systèmes qui sont supposés les aider. Et non pas des associations, des familles ou du personnel médical qui prétendraient s'exprimer en leur nom !

- Redonner pouvoir aux personnes concernées elles-mêmes pour faire évoluer les pratiques et redéfinir la société, les lois, le système éducatif, qui sont mis en cause dans l'empêchement social qui définit le handicap.


Etat des lieux: le cauchemar actuel de la psychiatrisation selon le modèle médical

En matière psychiatrique, le modèle médical réalise un véritable cauchemar de stigmatisation et de destruction des personnes concernées. Avec l'hospitalisation et le traitement forcé, le modèle médical réalise un engrenage, un cercle vicieux d'escalade de la violence faite à la personne, contentions, isolement, humiliations, menaces, harcèlements, par la  médication de contrainte et d'inhibition mentale, la camisole chimique, la lobotomie chimique, par l'augmentation des doses et la polymédication, par la perpétuation de l'état d'esclavage pharmacologique: c'est une machine à briser et à détruire les personnes.



Le choix d'aiguillage vers la machine psychiatrique est un fourre-tout psycho-social.

Le système psychiatrique fonctionne un peu comme une machine, comme une sorte d'usine automatisée, qui agirait à la manière d'une chaîne de fabrication des patients. Dans une telle usine, les situations ou les expériences qui font aiguiller les personnes vers la prise en charge psychiatrique n'ont pas nécessairement quelque chose à voir avec une supposée maladie du cerveau.

Mais on retrouverait plutôt, parmi les expériences qui font l'objet d'un étiquetage psychiatrique, par exemple:

- La diversité psychique, par exemple, créativité, empathie, sensibilité, talents.
- Une crise existentielle, une transition de vie.
- Un traumatisme, passé ou présent.
- Une douleur morale, un deuil.
- Une difficulté morale à vivre une maladie ou une détérioration physique.
- Une crise spirituelle ou un éveil spirituel. Une demande de connaissance de soi, de travail sur soi, de progrès, d'épanouissement, de réalisation, de développement personnel.
- Un non-conformisme social, par exemple le nomadisme, la mendicité, le refus de l'argent, un choix de régime particulier, un intérêt pour des choses excentriques.
- L'affirmation de soi, en particulier quand elle est faite par des femmes et des jeunes filles, ou encore par des personnes appartenant à des minorités culturelles.
- L'impact d'une oppression sociale, une demande de dignité.
- Des différences culturelles.
- L'orientation sexuelle ou la différence de genre.
- La pauvreté, le chomage.
- Une mauvaise pédagogie.
- Une demande de déresponsabilisation.
- De maintenir des conditions connues.
- Des réactions aux médicaments prescrits ou aux drogues utilisées. Les effets et conséquences de la consommation de substances psychoactives et leur sevrage, y compris boissons alcoolisées, médicaments prescrits ou non-prescrits, cachés, plantes, stimulants, vitamine C, etc...
- La demande de prescription / fourniture / administration de substances psycho-actives pour des motifs variés, et le regard moral que la société porte sur ces consommations.
- La demande de dispense d'obligations sociales / militaires / recherche d'emploi / indemnisation.
- Des demandes non médicales, d'hébergement, de protection, de sécurité, de contact humain, d'attention, d'écoute, de dialogue, de réassurance, de présence, de conseil.
- Les conséquences des harcèlements et violences professionnels, éducatifs, conjugaux, familiaux, communautaires, sociaux.
- Le recours à des abus disciplinaires psychiatriques ou à des mises sous tutelle, par un tiers ou par l'état, dans le cas de conflits conjugaux, familiaux, parents-enfants, communautaires, religieux, sociaux.
- La demande non assumée de la société de punir les personnes hors système pénal, comme pour les tentatives de suicide.
- Le recours à des crimes psychiatriques de disparition / destruction de la personne par les mêmes, dans le cas où la disparition / destruction profite au tiers, en particulier cas de divorce ou d'héritage, répression de dissidents.
- D'escamoter des faits ou des personnes qui interpellent la société, d'empêcher un procès équitable, et la justice de faire son travail.

Ces notions ont été reprises en partie de l'étude de Tina Minkowitz sur l'article 19 de la CDPH, qu'on peut consulter sur le site du World Network of Users & Survivors of Psychiatry.


Le modèle médical ne correspond pas à la réalité, mais sa pratique est motivée par des artifices bureaucratiques.

Pour que les systèmes d'assurance remboursent les frais occasionnés par le fonctionnement de la machine psychiatrique, il faut des étiquettes et des numéros. Ceux-ci sont fournis par le DSM et l'ICD.
L'argument des promoteurs d'une telle pratique est aussi de permettre de tester des théories en utilisant un langage commun.

C'est le premier engrenage de la machine psychiatrique.

Il s'agit d'un abus, parce que ce ne sont pas des diagnostics de maladie. Tout ce qui sort du champ de la neurologie n'est pas a priori une maladie mais l'appréciation subjective, orientée péjorativement, d'une situation qui arrive sur le tapis roulant. Ou encore ce sont des jugements de valeur, quelquefois des hypothèses, et plus rarement des théories plus ou moins élaborées, mais cependant généralement non prouvées.

Toute demande adressée à la médecine de fourniture de produit psychotrope sans justification biologique ou de normalisation forcée des personnes est prise en charge par la psychiatrie. L'artifice consiste à maquiller une telle demande en "maladie", il s'agit d'une imposture et d'un charlatanisme.

L'abus est majeur, parce que chacune de ces étiquettes est considérée comme une maladie plus ou moins constitutionnelle à base biologique, une sorte de maladie du cerveau, scientifiquement validée, juré-craché. L'étiquette est vendue comme telle aux administrations, aux assurances, au public, aux médias, aux psychologues, aux recruteurs, aux cadres, aux scientifiques, aux médecins et les professionnels eux-mêmes finissent par y croire par abus de langage.

Le procédé ne correspond à la réalité, il est artificiel, et il est nuisible. Comme tout mensonge idéologique, il produit des abus, des victimes et des persécutions.




L'étiquetage est ineffaçable.

Parce que l'étiquetage ne correspond pas à la réalité, et qu'il n'est pas basé sur la biologie, mais qu'il correspond aux nécessités d'une transaction bureaucratique, administrative, il est impossible de l'enlever une fois qu'il a été collé.

L'objet qui arrive sur le tapis roulant reçoit un tampon indélébile. Il n'est plus une personne humaine, il est un diagnostic psychiatrique, un code administratif, et une fausse maladie que chacun va traiter comme si elle était réelle.


Etiqueter ou labelliser: coller une étiquette qui est une norme définie par des organismes. Ici la profession psychiatrique définit des labels qui sont autant de diagnostics de conditions hypothétiques, théoriques, non basés sur des tests objectifs, mais qu'on pourrait appeler plutôt des pseudo-diagnostics, par exemple "psychose", "psychotique", "schizophrénie", "schizophrène", "personnalité borderline""personnalité d'opposition", "déficit d'attention avec hyperactivité", etc. L'acte professionnel de coller un tel label, un pseudo-diagnostic psychiatrique sur une personne humaine représente une dégradation sociale et une diffamation. Un tel acte s'inscrit dans un effort de domination, de contrôle et de répression de la personne et de la société. Le DSM est l'exemple d'un tel recueil de labels psychiatriques.


L'étiquetage réalise la stigmatisation.

Il y a pas mal d'études qui ont été réalisées, et celles-ci montrent que la stigmatisation est produite par les professionnels eux-mêmes.

Stigmatiser: marquer au fer rouge des personnes que l'on veut démarquer socialement de façon définitive. Le procédé s'appliquait aux esclaves, aux condamnés, et aux boucs émissaires des religions et idéologies. La stigmatisation est pratiquée par une profession spéciale: esclavagiste, juge, inquisiteur, commissaire politique. De la même façon le psychiatre qui affecte un pseudo-diagnostic psychiatrique à un patient le démarque socialement, avec des conséquences éventuelles de discrimination sociale et professionnelle, quelquefois à vie.

Il s'agit d'une stigmatisation publique, qui affecte la façon dont le public perçoit, et réagit face aux personnes qui ont fait l'objet d'un diagnostic psychiatrique.
Mais aussi d'une auto-stigmatisation, sous la forme d'un perte d'image, d'estime et de confiance en soi-même, s'accompagnant de découragement, de renoncement, de passivité. La personne finit par se conformer elle-même à l'image et aux comportements qu'elle associe au diagnostic qu'on lui a collé.

On distingue quatre étapes de stigmatisation: 
1) Etiquetage: la personne est placée dans une catégorie (par exemple ‘malade mental’ ou ‘psychotique’)
2) Application de stéréotype (préjugés): processus automatique qui fait qu'on assume instantanément que l'étiquetage correspond à des attributs négatifs.
3) Séparation: Attitude du "nous et eux" qui font considérer la personne étiquetée comme extérieure, étrangère.
4) Perte de statut / discrimination: les droits de la personne étiquetée sont déniés et ses opportunités au sein de la société disparaissent.

(d'après l'article de Gary L. Sidley)


La stigmatisation est le moteur de la discrimination négative

Les conséquences de la stigmatisation sont:
1. Perception des personnes étiquetées comme un danger pour les autres. C'est le résultat d'une distortion pratiquée par les médias.
2. Limitation des liens sociaux: peu d'amis, secret autour de la condition supposée, difficulté à constituer des amitiés, préjugés d'immaturité, préjugés de dangerosité, tendance à se comporter sévèrement envers les personnes étiquetées.
3. Harcèlement.
4. Perte des rôles valorisants: emploi, capacité parentale, capacité juridique, sous-estimation, discrimination au travail.

(d'après l'article de Gary L. Sidley)


Le modèle médical réalise une démonisation, il aboutit à la destruction de la personne

Les acteurs ne voient plus une personne humaine, mais seulement un pseudo-diagnostic psychiatrique qu'ils assument être réel. L'abus consiste à désigner la personne avec le jargon psychiatrique: on dit un(e) "psychotique", un(e) "schizophrène", un(e) "maniaque", un(e) "déprimé(e)", un(e) "psychopathe", comme on dirait un "sous-homme", un(e) "esclave", un(e) "intouchable", un(e) "pestiféré(e)", un "assassin", une "sorcière", un(e) "illuminé(e)", un(e) "hérétique". Cet abus est pratiqué partout dans les médias, dans la presse scientifique, et aussi par les personnels médicaux et sociaux.

Ils ne voient plus alors la personne humaine avec ses droits, mais seulement cette maladie imaginaire, c'est à dire une sorte de démon, qu'ils sont supposés soigner, c'est à dire faire disparaître. 

C'est ainsi qu'on s'en prend à la personnalité même de celui ou celle qui aurait besoin au contraire d'être fortifiée dans un moment difficile: la logique du système veut qu'on détruise la personne humaine qui est arrivée là au moyen des engrenages de la machine psychiatrique. Pour cette destruction, on pratique le dressage de l'être humain, au moyen des abus de coercion, de punition et de menaces / harcèlement / rééducation, ainsi qu'au moyen de la torture psychiatrique, de l'utilisation de substances psychoactives et de procédures qui altèrent le potentiel intellectuel et qui endommagent le cerveau. (Voir mon article sur ce blog).








Le modèle social ouvre des perspectives positives

En 1975, the Union of the Physically Impaired Against Segregation (UK) définit la "disability" = Perte ou limitation des possibilités de participer, sur un pied d'égalité avec les autres individus, à la vie de la communauté.

En 1983, apparait le modèle social du handicap/empêchement. (Mike Oliver) "social model of disability".

On réalise la notion que la société incapacite la personne dont la santé est altérée, en pratiquant isolation et exclusion.

Le modèle social reconnait que les efforts pour changer, corriger ou guérir les individus, peuvent être discriminatoires et nuisibles, en particulier si ils sont contraints.

Je pense qu'il y a un problème de vocabulaire en français: En effet, l'anglais "disability" est intraduisible, "invalidité" est mauvais, "incapacité" possède un sens juridique, et "handicap" ne correspond pas bien, le sens serait plutôt "empêchement". Le mot "handicap" n'est peut-être pas très bon, car il se rattache à des considérations médicales négatives que la personne porte comme une tare, un problème fixé qui serait lié à la personne elle-même et non à son environnement, il correspond à des attitudes d'apitoiement.

On devrait séparer aussi les deux notions de "impairment" et "disability". En français la traduction pose problème à nouveau pour "impairment": le mot "altération de la santé" ne convient pas, le mot "invalidité" n'est pas très bon, car il encourage les idéologies de capacitisme / validisme. Une possibilité serait d'utiliser les mots anglais. Cela permettrait aussi de se mettre en phase avec les directives internationales, qui sont plus avancées que les conceptions françaises. 


La prise de pouvoir par l'usager-citoyen.

On considère avec le modèle social  que ce n'est pas la personne empêchée qu'il faut changer, mais que c'est la société qu'il convient d'adapter. La personne n'est plus le problème, mais c'est la société qui doit évoluer. L'objectif est que la personne puisse participer à la vie communautaire à égalité avec les autres et parvienne à se réaliser dans toutes ses dimensions.

On associe à ces notions la prise de pouvoir, (empowerment), des personnes en situation de disability/désabilité. En particulier dans le respect de ses droits à l'information et à consentir ou non. Droit à recevoir une information complète, à jour, droit à l'accès complet à son dossier, d'être informé et de refuser tout projet éventuel, respect de ses choix, de ses orientations, de ses décisions.

On recommande la participation effective des personnes elles-mêmes à l'évaluation des systèmes qui sont supposés les aider. Et non pas des associations, des familles ou du personnel médical qui prétendraient s'exprimer en leur nom !

On considère aussi les systèmes d'aide / prise en charge comme des services, un marché, une offre, proposée à toute personne sans discrimination, qu'elle soit en situation de désabilité ou non.



Notes:

La Convention ONU relative aux Droits des Personnes en situation de Handicap (CDPH) s'appuie sur le modèle social.
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413

Brochure ONU en français
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=801

La présentation ENUSP pour une approche pluri-disciplinaire:
http://enusp.org/index.php/alternatives-to-biomedical-psychiatry/239-the-replacement-of-a-reductionistic-biological-medical-model-by-a-multi-disciplinary-recovery-model

Essai Dr. Jan Verhaegh, 2011:
http://enusp.org/index.php/alternatives-to-biomedical-psychiatry/240-the-replacement-of-a-reductionistic-biological-medical-model-by-a-multi-disciplinary-recovery-model-2

Doc Ithaca:
http://ithacadroitshumainsetvulnerabilites.wordpress.com/2014/07/27/quest-ce-que-le-modele-sociale-du-handicap/

Evolution conceptuelle internationale dans le champ du handicap: Typologie des modèles du handicap
Par Catherine Barral, Université Lille III Psychologie
http://psitec.recherche.univ-lille3.fr/jeudi/jeudi07/Barral_Evolution_concept&ModelesH.pdf

Histoire du modèle social:http://www.brainhe.com/TheSocialModelofDisabilityText.html

Des schémas explicites:
http://www.nickscrusade.org/the-social-vs-medical-model-communities-have-to-choose/

Pr Peter Kinderman, dans le Scientific American: http://blogs.scientificamerican.com/mind-guest-blog/2014/11/17/why-we-need-to-abandon-the-disease-model-of-mental-health-care/

Lire: "A Prescription for Psychiatry: Why We Need a Whole New Approach to Mental Health and Wellbeing" Peter Kinderman, 2014

Le Dr Allen Frances dans le Huffington Post parle de supprimer le diagnostic psychiatrique:
http://www.huffingtonpost.com/allen-frances/does-it-make-sense-to-scr_b_4115914.html

"Time for a paradigm shift", critique du modèle médical par la British Psychological Society, 2013:
http://www.bps.org.uk/system/files/Public%20files/cat-1325.pdf

Un point de vue nuancé sur un modèle biopsychosocial, Dr Allen frances, paru dans The Lancet décembre 2014:
http://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366%2814%2900058-3/fulltext

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