lundi 27 octobre 2014

Lettre à mon député

Par Luc.

Monsieur le Député,

J'ai l'honneur, en tant que citoyen, de vous adresser la demande suivante.

Abrogation des loi n° 2013-869 du 27 septembre 2013, loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, et lois afférentes.

Au motif de non-respect de la convention Onusienne relative aux droits des personnes handicapées (CDPH, ratifiée par la France en 2010).

La ratification de la Convention entraine des obligations de contraintes légales. La France s'est légalement engagée à aligner toutes ses lois domestiques sur l'esprit et la lettre de la Convention.
L'article 14 de cette convention a fait l'objet en septembre 2014, d'une déclaration, émise par le Comité de la CDPH, et publiée sur le site du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme.

La déclaration concernant l'article 14:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15183&LangID=E

Le texte de la CDPH:
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413

Vous aurez à cœur, monsieur le Député, de demander à l'Assemblée Nationale de faire acte afin de corriger les lois concernées. Ceci afin que la France honore les engagements qu'elle a pris en faveur des droits de l'homme, et en particulier des droits des handicapés, qui sont aussi des patients-citoyens. Il s'agit d’abolir toute loi de santé mentale qui ne respecterait pas les termes et la lettre de la Convention onusienne relative aux droits des personnes handicapées (CDPH).


Je vous prie d'agréer, monsieur le Député, l’expression de ma considération distinguée.

Courrier adressé au député de ma circonscription en lettre ouverte.

mercredi 22 octobre 2014

La détention pour motif de handicap mental ou psychosocial est absolument prohibée par les Nations Unies.

L'ONU publie une mise au point sur l'article 14 de la convention des droits des personnes handicapées:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15183&LangID=E

La détention pour motif de handicap mental ou psychosocial est absolument prohibée.

La détention pour danger supposé envers soi-même ou les autres est contraire à l'article 14.

La détention de personnes considérées comme inaptes à comparaitre en justice est contraire à l'article 14.

Article 14 Liberté et sécurité de la personne 

Les États Parties veillent à ce que les personnes handicapées, sur la base de l’égalité avec les autres :
Jouissent du droit à la liberté et à la sûreté de leur personne;
Ne soient pas privées de leur liberté de façon illégale ou arbitraire; ils veillent en outre à ce que toute privation de liberté soit conforme à la loi et à ce qu’en aucun cas l’existence d’un handicap ne justifie une privation de liberté.

Les États Parties veillent à ce que les personnes handicapées, si elles sont privées de leur liberté à l’issue d’une quelconque procédure, aient droit, sur la base de l’égalité avec les autres, aux garanties prévues par le droit international des droits de l’homme et soient traitées conformément aux buts et principes de la présente Convention, y compris en bénéficiant d’aménagements raisonnables.


Texte complet de la convention ici:
http://www.un.org/french/disabilities/default.asp?id=1413



Rappel sur la torture psychiatrique:

Le 4/3/2013 au conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Geneve, le rapporteur special sur la torture demanda d'arrêter les interventions psychiatriques forcées comme la médication de restriction mentale forcée, les electrochocs, la psychochirurgie, les contentions et l'isolement, et pour l'abolition des lois qui autorisent le traitement et l'enfermement psychiatrique obligatoire.


Raport UN sur la torture psychiatrique


dimanche 12 octobre 2014

Le droit de dire non à la psychiatrie

Par Luc.

Dans une société de liberté de religion, on a le droit de ne pas croire, de se dire non-croyant, athée, ou libre-penseur. De même, il est accepté de renoncer à sa religion, de faire choix d'apostasie, et même de demander à une église que vous n'avez pas choisie de vous exclure de ses prières, et de ne pas se soucier du salut de votre âme.

Quelques que soient vos choix en matière de religion, il vous paraitra tout à fait légitime de considérer que vos questions existentielles et spirituelles relèvent de ceux-ci et non pas de la psychiatrie.

Pourtant, en France, il ne vous est pas licite de choisir par avance de renoncer à toute prise en charge psychiatrique de vos éventuelles difficultés psychosociales, existentielles, et autres conditions de l'esprit. Ainsi, des directives anticipées formulées expressément en ce sens n'auraient pas de valeur légale, ni ne prévaudraient a priori sur des décisions de soins psychiatriques sans consentement.

Il s'agit d'une violation des droits de la personne, selon la Convention ONU Droits des Personnes Handicapées. Nous devons instituer le droit de dire non, le droit à l'a-psychiatrie.

Parce que la psychiatrie est contestable philosophiquement, qu'elle est de nature théorique, et que son objet est insaisissable, la psychiatrie relève de l'idéologie. Parce que les thèses psychiatriques ne font pas l'unanimité, leur mise en application représente un acte de foi qui relève de la croyance. Pour ces raisons, le recours aux services de la psychiatrie pour des difficultés psychosociales doit relever d'un choix personnel, parmi d'autres options. Toute contrainte en matière de soins viole les droits de la personne au respect du consentement éclairé et constitue une discrimination sur la base d'un handicap psychosocial. Il s'agit d'une violation des droits de l'homme.



Je ne crois pas à la psychiatrie.
Je refuse les "soins" psychiatriques.
Je refuse la prise en charge psychiatrique de mes difficultés psychosociales.




Notes:
Doc de Peter Lehmann sur le concept de testament psychiatrique:
http://www.peter-lehmann-publishing.com/articles/lehmann/pdf/pt-fr.pdf

Les directives anticipées en France:
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/les_directives_anticipees.pdf